FRANCIS BACON
Francis Bacon, né le 28 octobre 1909 à Dublin et mort le 28 avril 1992 à Madrid, fut un peintre anglais.
Quittant l'Angleterre, Bacon passe plusieurs mois entre Berlin et Paris, où il mèna une vie de bohème, exerçant différents métiers dont celui de peintre-décorateur d'appartements. Il réalisa dessins et aquarelles. De retour à Londres, en 1928, il expose dans son atelier de Queensbury Mews. Il s'installe comme décorateur et peint ses premières toiles sous la forte influence du surréalisme et de Picasso, dont il a pu admirer les œuvres lors de son séjour à Paris à la galerie Paul Rosenberg. Les dessins d'après Picasso de cette époque, visibles dans ses carnets, montrent ainsi la façon dont Bacon s'en est inspiré, et les similitudes avec le travail de celui-ci.
Peintre de la violence, de la cruauté et de la tragédie d'où, à ses dires, « l'odeur du sang humain ne [le] quitte pas des yeux », l’œuvre de Francis Bacon se déploie en grands triptyques mettant en scène sa vie, ses amis, son admiration pour Diego Vélasquez, Vincent van Gogh ou Pablo Picasso, ou par des portraits torturés, comme pliés dans la texture de la toile, de ses amis Michel Leiris, Mick Jagger, etc..
Bacon fut un artiste autodidacte. Parmi ses influences, on reconnaît non seulement Picasso mais aussi Diego Vélasquez, Nicolas Poussin ou encore Rembrandt. Lors d'un entretien, il affirma que l'influence du surréalisme sur son travail ne provenait pas de la peinture mais des films de Luis Buñuel comme Un chien andalou.
En 1930, le journal The Studio lui consacra un article après l'exposition d'arts décoratifs (meubles, peintures et gouaches) qu'il avait organisée dans son atelier. En 1931, il abandonna peu à peu son métier de décorateur pour se consacrer exclusivement à la peinture ; pour survivre il vécu de petits métiers. En 1933, il peignit Crucifixion qui est reproduite dans la revue Art Now. En 1934 se tient sa première exposition personnelle à la Transition Gallery, qui est un échec. Bacon pensa arrêter la peinture. En 1936, il est refusé par l'exposition internationale du surréalisme organisée par André Breton. Il fut sélectionné, en 1937, pour l'exposition collective « Young British Painters » avec Graham Sutherland et Victor Pasmore.
Affecté à la défense civile en 1941, et déclaré inapte au service militaire, Bacon s'installa un temps à la campagne puis revient à Londres et loue un atelier à Kensington. Il détruisit alors tout son travail, ne conservant qu'une dizaine de toiles.
Bacon a travaillé avec la plupart des médiums (gouache, aquarelle, pastel, huile…) ainsi que la plupart des techniques d'estampe (gravure, lithographie…
Influencé par son ami Michel Leiris et par son goût de la violence, Bacon réalisa trois Études pour la corrida en 1969, dont l'Étude pour une corrida no 2 (musée des beaux-arts de Lyon), qui a servi pour l'affiche de la feria de Nîmes en 1992. Jean-Claude Lebenztejn décrit Étude pour la corrida no 1 comme un tableau où : « Le public dans l'arène paraît comme projeté sur un panneau coulissant», tandis que, dans la deuxième version (Étude no 2), le panneau est blanc et une ombre noire semble flotter. La violence, mais aussi l'aspect sexuel de la corrida attiraient Bacon, qui la considérait, à l'instar de la boxe, comme « un apéritif merveilleux pour l'amour ».
Au long de sa carrière, Bacon affina son style, délaissant les images de violence crue de ses débuts pour préférer « peindre le cri plutôt que l'horreur ». Il avanca que la violence doit résider dans la peinture elle-même plutôt que dans la scène qu'elle montre.
En voyage à Madrid, Francis Bacon s'éteint en 1992. Son atelier est donné par son dernier compagnon, John Edwards, à la Hugh Lane Municipal Gallery de Dublin. L'atelier est photographié, puis déplacé et reconstruit à l'identique.
Francis Bacon fut un artiste prolifique qui a laissé de très nombreux interviews et documentaires audio et vidéo, où il exprime avec clarté ce qu'est pour lui l'art de la peinture. (SUITE SUR WIKIPEDIA)