MARINA ABRAMOVIC -
De ARCHIVES artnet France - Publié le 09 avr. 2009
Elle est l'objet du documentaire Marina Abramović: The Artist Is Present de Matthew Akers et Jeff Dupre sorti en 2012.
Marina Abramović fait partie du courant artistique de l'Art corporel, elle s'est mise, à diverses reprises, en danger. Durant l'exécution d'une de ses œuvres, elle s'est même trouvée presque morte d'asphyxie sous un rideau de flammes.
Cependant, le but de cette artiste n'est pas le sensationnel. Ses œuvres sont des séries d'identification à des expériences et de redéfinition des limites : du contrôle de son propre corps, du rapport à un interprète, de l'art et par prolongation, des codes qui régissent la société. On peut donc dire que son projet artistique a l'ambitieux et profond dessein de rendre les personnes plus libres.
Plusieurs de ses œuvres des 30 dernières années ont été brutales et perturbantes. Certaines d'entre elles ont atteint leur accomplissement final seulement quand un membre de l'assistance est intervenu. En cherchant le point auquel l'assistance atteint les limites de sa résistance à la douleur ou plutôt au témoignage de la douleur, l'artiste crée un point de rupture, accentuant radicalement le propre sens du moment du spectateur. Elle a dit : « Je suis intéressée par l'art qui dérange et qui pousse la représentation du danger. Et puis, l'observation de public doit être dans l'ici et maintenant. Garder l'attention sur le danger ; c'est se mettre au centre de l'instant présent. »
Marina Abramović s'est décrite comme la « grand-mère de l'Art performance ». De cette génération d'artistes du début des années 1970 qui a choisi la performance comme moyen d'expression, Marina Abramović est probablement un des plus actifs étendards - et celui qui l'a été avec le plus de succès. En 1997, elle a montré une installation et une performance à la Biennale de Venise et a reçu la récompense du Lion d'Or du meilleur pavillon.
En 2011, elle co-crée la pièce de théâtre autobiographique The Life and Death of Marina Abramovic sous la direction de Bob Wilson au Manchester International Festival. En 2013, elle participe à la création du Boléro de Ravel pour l’Opéra de Paris aux côtés de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet, et en signe la scénographie. En 2013, elle collabore avec la chanteuse Lady Gaga pour une expérience sensorielle visant à renforcer la sensibilité physique et mentale de l'artiste6. Dans une interview publiée en juin 2014, elle déclarait à ce sujet « Lady Gaga a 43 millions d’admirateurs. Aucun artiste visuel ou plasticien n’a une telle audience. C’est une autre manière de propager l’art ». Elle inspire également le chanteur Jay-Z, et apparait à ses cotés dans la performance artistique vidéo Picasso Baby.
Elle a été accusée de satanisme, notamment pour sa performance Devils Heaven (le paradis du Diable), lors d'une soirée caritative au profit du Robert Wilson's Watermill Center, le 22 juillet 2013. Depuis les années 1990, ses Spirit Cooking dinner évoquent des repas cannibales, comme en juin 2015, où une poupée en gâteau baignant dans une sauce rouge est mangée par les convives. (SUITE WIKIPEDIA)