LES PEINTRES NABIS
MERCI A Hugues Pénot Art Dealer - Hugues Pénot, conseiller en collection d'œuvres d'art, présente des tableaux de Nabis. Collectionneurs, si vous souhaitez des œuvres de ces artistes, contactez-moi : huguespenot@gmail.com ou 00 33 616 937 304
Nabis : Edouard Vuillard, Felix Vallotton, Georges Lacombe, Jozsef Ripple-Ronai, Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis, Paul Sérusier, Paul-Elie Ranson, Pierre Bonnard.
EXPOSITION : Exposition du 13 mars au 30 juin 2019 - PARIS : Musée du Luxembourg
Le mouvement nabi (dont les membres sont les nabis) est un mouvement artistique postimpressionniste d'avant-garde, né en marge de la peinture académique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
En réaction à l'impressionnisme, au naturalisme, les nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme, comme Henri-Gabriel Ibels a pu l'écrire : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés. »
Détachés ou non du christianisme, les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel au moyen de l'art.
Lorsque Sérusier revient à Paris, son tableau fait naître des débats enflammés avec les autres étudiants de l'Académie Julian et de l'École des Beaux-Arts, sur le rôle sacré de l'art et de la peinture. Sérusier forme le groupe des nabis, avec ses proches amis, Pierre Bonnard, René Piot, Henri-Gabriel Ibels, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson.
En 1891, le Hollandais Jan Verkade, en 1892, le Suisse Félix Vallotton, puis Georges Lacombe, Mogens Ballin, József Rippl-Rónai, Charles Filiger, Adolf Robbi, ainsi que le sculpteur Aristide Maillol, les rejoignent.
Ils se donnent tous un surnom, signe de leur initiation et paraphent les lettres qu'ils échangent du sigle ETPMVMP (« En ta paume mon verbe et ma pensée ») :
- Paul Sérusier : « le nabi à la barbe rutilante », ou « le bon nabi », ou encore « nabi boutou coat » (le nabi aux sabots de bois en breton).
- Pierre Bonnard : « le nabi très japonard ».
- Paul-Elie Ranson : « le nabi plus japonard que le nabi japonard ».
- Maurice Denis : « le nabi aux belles icônes ».
- Édouard Vuillard : « le nabi zouave ».
- Henri-Gabriel Ibels : « le nabi journaliste ».
- Jan Verkade : « le nabi obéliscal ».
- Mogens Ballin : « le nabi danois ».
- Georges Lacombe : « le nabi sculpteur ».
- József Rippl-Rónai : « le nabi hongrois ».
- Félix Vallotton : « le nabi étranger ».
L'art des nabis qui continue celui de l'école de Pont-Aven, de Gauguin, de Van Gogh, de Cézanne, et d'Odilon Redon, s'imprègne, comme les œuvres des musiciens de leur époque, Satie et Debussy, d'orientalisme et de japonisme, notamment au travers des ukiyo-e parus dans la revue Le Japon artistique.
Vuillard a possédé une importante collection d'objets japonais. Ils se sont nourris des textes de sagesse orientale et des ouvrages ésotériques et « occultisants », fort en vogue à l'époque.