EXPO GOTLIB AVEC GOTAINER - ET GOTLIB NOUS A QUITTE
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Marcel Gottlieb, dit Gotlib, né le 14 juillet 1934 à Paris et mort le 4 décembre 2016 au Vésinet (Yvelines) fut un auteur français de bande dessinée. Il est surtout connu pour ses histoires humoristiques(Gai-Luron, Les Dingodossiers, La Rubrique-à-brac, Superdupont) et les nombreuses pages qu'il a publiées dans deux importants mensuels qu'il a créés dans les années 1970, L'Écho des savanes et Fluide glacial.
En 1951, il travaille à l’OCP (Office commercial pharmaceutique), tout en suivant les cours du soir de l'École supérieure des arts appliqués Duperré dans la classe de Georges Pichard. Il trouve ensuite une place de lettreur chez Opera Mundi-Edi Monde, qu'il quitte à son retour du service militaire (qui a duré 28 mois) pour tenter sa chance à son compte. Il réalise de nombreux albums à colorier, contes, livres pour enfants.
Il fait ses débuts dans la bande dessinée en 1962, dans le journal Vaillant, où il dessine diverses pages comme Gilou, Klop, Puck et Poil, et surtout Nanar, Jujube et Piette, série qu'il mène à bien durant six années et au sein de laquelle apparaît le personnage de Gai-Luron, dont la publication se poursuit dans Pif Gadget jusqu'en 1971.
Toujours dans les années 1960, il dessine dans Record les conférences du « Professeur Frédéric Rosbif », dont certaines idées seront reprises pour le personnage du Professeur Burp dans la Rubrique-à-brac. Il illustre également des livres de contes pour enfants, comme Titou fait le ménage (sous la signature des textes de J. Djament — Jacques Diament, le futur rédacteur en chef de Fluide glacial — et des dessins de Marclau — contraction de Marcel et Claudine)
Entré au journal Pilote, où il travaillera pendant dix ans, il y crée en 1965 avec René Goscinny la série les Dingodossiers. Goscinny, alors rédacteur en chef, apprécie l'humour de Gotlib, proche du magazine de BD satirique américain Mad. Après quelques albums en collaboration, il estime Gotlib mûr pour créer une série en solo : ce sera la Rubrique-à-brac, petite révolution dans le monde de la BD comique. Le style et les histoires de Gotlib vont énormément évoluer : au fil des histoires, le trait du dessin se fait plus gras, plus travaillé. Gotlib s'éloigne du style de Bill Elder pour se rapprocher du style de Tex Avery, les personnages sont de plus en plus déformés. Il mène pour le scénario et l'humour une expérience qu'il poursuivra jusqu'à la fin de sa carrière : la montée de l'absurde (départ calme suivi d'une évolution burlesque du faciès et des postures) et les running gags (Isaac Newton, la coccinelle…)
En 1972, un autre collaborateur de Pilote, ami de Gotlib, Nikita Mandryka, se voit refuser par Goscinny une histoire du Concombre masqué. Déçu, il propose alors à Gotlib de créer leur propre journal. Avec l'aide de Claire Bretécher, ils lancent ainsi en 1972 L'Écho des savanes, journal soixante-huitard underground inspiré du Zap Comics de Robert Crumb. Gotlib s'y défoule en abordant tous les sujets interdits dans Pilote : la pornographie, le blasphème, la scatologie, le gore et la psychanalyse.
Gotlib offre un jour un numéro de L'Écho des savanes à Goscinny, ce qui enflamme sa colère, déjà bien entamée par l'atmosphère délétère à Pilote depuis la tentative de pustch par Jean Giraud en 1968, puis aggravée lorsque Cavanna ordonne aux dessinateurs de Charlie Hebdo de ne plus travailler pour Pilote. Les relations entre Goscinny et Gotlib autrefois amicales virent à l'aigreur, jusqu'à ce qu'il quitte définitivement Pilote!
En 1993, il publie son premier récit autobiographique : "J'existe, je me suis rencontré", il y raconte avec humour et délicatesse les souvenirs de cet enfant juif qui galopait entre la rue Ferdinand-Flocon et la rue Ramey, au cœur du dix-huitième arrondissement parisien.
- 1969 : Prix Phénix du Meilleur scénariste comique à Paris, pour Gai-Luron
- 1971 : Prix Phénix pour l'Ensemble de son œuvre à Paris
- 1972 : Mad Award (Prix du Délire graphique) de la National Cartoonists Society à New York
- 1975 : Chevalier des Arts et des Lettres
- 1976 : prix du meilleur album au festival d'Angoulême pour Gai-Luron
- 1981 : Grand Prix de la ville de Hyères pour l'Ensemble de son œuvre
- 1985 : Prix d'Honneur pour l'Ensemble de son œuvre au festival de Sierre
- 1990 : fait Docteur Bédéis Causa au Québec (Montréal)
- 1990 : Officier des Arts et des Lettres
- 1991 : Grand prix de la ville d'Angoulême
- 2000 : Chevalier de la Légion d'honneur
- 2001 : Prix Raymond-Poïvet à Angoulême
- 2007 : Grand Prix Saint-Miche (TOUTE LA SUITE SUR WIKIPEDIA)