GEORGES SEURAT - LE POINTILLISTE
GEORGES SEURAT
Georges Seurat naît le 2 décembre 1859 à Paris, dans un milieu bourgeois. Son père, un fonctionnaire, est un homme solitaire, un caractère dont hérite son fils. En 1877, il s'inscrit aux Beaux-arts. Ses études sont interrompues par son service militaire qu'il effectue à Brest, où il réalise de nombreuses esquisses de bateaux, de plages et de la mer.
En 1882, Georges Seurat se consacre à la maîtrise du noir et blanc et commence à peindre réellement. Il achève, en 1884, Une baignade à Asnières, le premier des sept grands tableaux qu'il va peindre dans sa courte vie.
De plus, Il participe à la formation de la Société des artistes indépendants, ouverte, sans jury ni récompenses, et prend la tête du néo-impressionnisme (terme auquel il préférait celui de chromo-luminarisme mais qui fut vulgairement traduit par pointillisme), qui réunit entre autres Paul Signac, Henri-Edmond Cross, Charles Angrand, Maximilien Luce et pendant un certain temps Camille Pissarro.
Il reprend ainsi le folklore de ses aînés et cultive « l'harmonie », « l'analogie des contraires ». Seurat commence par s'inspirer de Millet, Manet, Monet, Renoir, Pissarro et sera très influencé par Rembrandt, Francisco Goya et Pierre Puvis de Chavannes, ainsi que par Ingres, dont son professeur, Henri Lehmann avait été un disciple.
L'été 1890, le peintre réside à Gravelines, où il exécute quatre toiles de marines ainsi que quelques dessins et "croquetons", petits panneaux de bois peints qu'il avait ainsi baptisés. Ses paysages assujettissent la nature aux rigoureuses « ponctuations » de sa théorie des couleurs, et il s'en dégage une paix intérieure prenant superbement le pas sur la confusion de la réalité.Il écrit une révision des concordances entre les caractères des tons (sombres ou claires), des teintes (froides ou chaudes), des lignes (tombantes et tristes ou ascendantes et gaies).
A son retour à Paris, il met en projet son tableau Le Cirque qu'il montre inachevé au huitième Salon des Indépendants. Il meurt subitement, pendant l'exposition, à l'âge de 31 ans, probablement de diphtérie. Sa famille découvrira à cette occasion qu'il entretenait depuis plusieurs années une liaison avec Madeleine Knobloch, de qui il avait eu un fils, Pierre Georges, né en 1890, qui devait d'ailleurs décéder deux semaines après son père, de la même infection.
En quelques mots, Seurat incarnait une nouvelle génération de peintres qui annonçait la désintégration de l'idéal impressionniste et l'avènement de conceptions nouvelles.