GUSTAVE DORE - "L'IMAGINAIRE AU POUVOIR"
MERCI A Musée d'Orsay - Exposition au musée d'Orsay 2014 - L'exposition Gustave Doré (1832-1883). "L'imaginaire au pouvoir," présentée par son commissaire scientifique. Philippe Kaenel, professeur titulaire d'histoire de l'art à l'Université de Lausanne -
Gustave Doré sculpteur avec Edouard Papet, conservateur en chef au musée d'Orsay !
Musique : L´Italiana in Algeri. Opera - Overture - Artiste : Gaetano Delogu - Album :Mon amour /Rossini: Opera overtures
Paul Gustave Louis Christophe Doré dit Gustave Doré, né le 6 janvier 1832 à Strasbourg et mort le 23 janvier 1883 à Paris dans son hôtel de la rue Saint-Dominique, fut un peintre, sculpteur, illustrateur et caricaturiste français.
Dès l'âge de cinq ans, Gustave Doré, doté d'un sens pointu de l'observation, montre un talent singulier pour le dessin. Dès l'obtention de sa première palette de peinture, la nuit venue, il peint en vert une poule qui terrifia toute la ville. Sa grande curiosité lui permet de multiplier les croquis éclectiques (scènes intimes ou urbaines, mythologiques ou de l'Antiquité). Gustave entre dans la classe de la pension Vergnette, place de la Cathédrale, comme interne où il commence à illustrer ses cahiers d'écolier et des lettres qu'il écrit à ses parents et amis.
Il réalise ses premières caricatures, prenant pour objet son entourage. Son imagination fertile se nourrit de lectures et d'inspirations précoces exceptionnelles pour son âge. Doré dessine M. Fox, une série de six dessins à la mine de plomb inspirés par l'œuvre de Grandville. Avec un ton humoristique et vivace, il enchaîne le dessin de scènes indépendantes en utilisant l'anthropomorphisme, il s'inspire notamment de Cham et de Rodolphe Töpffer, surtout de ses « histoires en estampes ». Doré apprend également le violon, qu'il maîtrise très vite et dont il jouera toute sa vie.
En 1840, à l'occasion du quadri-centenaire de l'invention de l'imprimerie et de l'inauguration d'une statue de Gutenberg à Strasbourg, il propose à ses camarades d'école de reproduire le cortège historique. Il organise le tout, décore les chars et conduit le char de la guilde des peintres-verriers. Cet épisode inaugural a marqué rétrospectivement l'artiste et ses biographes.
En 1841, le père de Gustave Doré, Jean-Philippe Doré, polytechnicien, est nommé ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de l'Ain et la famille Doré s'installe à Bourg-en-Bresse. L'enfant aux dons précoces est un très bon élève du collège mais il se fait encore davantage remarquer par ses caricatures et ses dessins inspirés du monde bressan qui l'entoure. Il trouve une inspiration dans les décors gothiques et les maisons du Moyen Âge de Bourg.
À l'âge de 13 ans, en 1845, ses premières œuvres à être publiées sont trois dessins lithographiés à la plume par l'imprimerie Ceyzeriat de Bourg dont La Vogue de Brou. La même année il réalise Les Aventures de Mistenflûte et de Mirliflor un album de 16 pages.
Gustave Doré est la source d'inspiration directe ou indirecte de plusieurs générations d'illustrateurs mais également de cinéastes (Les Aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam en 1988 en passant par La Belle et la Bête de Jean Cocteau en 1946 ou encore L'Enfer d'Henry Otto en 1924
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Gustave Doré - Illustration de La Divine Comédie de Dante Alighieri - L'Enfer, Chant 10, 1861.
Gustave Doré souhaite déployer son talent dans l'illustration des grandes œuvres de la littérature, souffrant du mépris observé envers la caricature et le dessin d'actualité. Il va lister la trentaine de chefs-d'œuvre dans le genre épique, comique ou tragique de sa bibliothèque idéale en souhaitant les illustrer dans le même format que Le Juif errant, L'enfer de Dante, les Contes de Perrault, Don Quichotte, Homère, Virgile, Aristote, Milton ou Shakespeare. Les éditeurs refusent de réaliser ces publications luxueuses d'un trop grand coût. Gustave Doré doit auto-publier l'œuvre de Dante en 1861. Le succès critique et populaire salue la congruité saisissante des gravures sur le texte. Un critique affirmera que : « L'auteur est écrasé par le dessinateur. Plus que Dante illustré par Doré, c'est Doré illustré par Dante. »
Dans les années 1860, il illustre la Bible, publiée en 18667 et L’Enfer de Dante. Il effectue en 1861 et 1862 un voyage en Espagne avec le baron Jean Charles Davillier. Le récit en sera publié dans la revue Le Tour du monde, avec des gravures, véritables documents sur la vie quotidienne dans ce pays, ainsi que les corridas.
Il fréquente alors la société mondaine et élargit ses activités picturales
En 1861, il expose une toile monumentale Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l'Enfer. La plupart des critiques reprocheront, à partir de cette date, et de manière récurrente à sa peinture de n'être qu'une illustration agrandie. En effet la peinture de Gustave Doré a influencé l'illustration de ses ouvrages de littérature par le choix des formats, le sens de la composition, la mise à l'honneur du décor et par son art de la mise en scène. En 1863, il participe à la première édition de la Société nationale des beaux-arts
On reconnaît l'œuvre de Gustave Doré par ses gravures pourtant il a très peu gravé lui-même durant sa vie bien que très à l'aise avec cette technique. Il laissait à d'habiles graveurs le soin de le faire. Ses propres créations d'estampes, de lithographie ou d'eau forte représentent un pourcentage très faible par rapport à son œuvre d'illustrateur, son intérêt pour ces techniques correspond à la vogue dont ont bénéficié celles-ci successivement au moment où Doré les a pratiquées (TOUTE LA SUITE SUR WIKIPEDIA)
- Gustave Doré est nommé Chevalier de la légion d'honneur le 15 août 1861 puis Officier de la légion d'honneur en 1879.
- Il est fait Chevalier de l’Ordre des saints Maurice et Lazare en 1861 par le ministre de l’État italien.
- Il se voit décoré Commandeur de l’Ordre de Charles III par la reine d’Espagne, en 1866.
- Lors du festival d'Angoulême 2019, Les Travaux d’Hercule reçoit le prix du patrimoine.