RAPHAEL BAIXERAS

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Né en 1947 dans une petite ville de La Corogne, à l'âge de neuf ans, il s'installe avec sa famille à Ségovie, ville où il développe toute sa carrière artistique. Il a commencé ses études à l'école d'architecture de Madrid en 1965, et trois ans plus tard, il entre à l'école supérieure des beaux-arts de l'Académie San Fernando de Madrid. Sa première exposition individuelle eut lieu à la galerie du Fort de Tarragone en 1970. Au cours de ces premières années (1970-1975), Raphael Baixeras s'éloigna des courants dominants (néo-abstrait, conceptuel et minimaliste) pour faire une peinture à forte inclination figurative, soutenue par un dessin au trait net, ferme et lâche avec lequel il crée un monde magique peuplé de signes et d'êtres fantastiques.

En 1976, coïncidant avec le changement politique espagnol, son travail subit un changement notable, produisant ainsi le véritable tournant de sa carrière. Il a été influencé par le courant abstrait du groupe barcelonais Trama et aussi par la surface de soutien française, entamant une carrière qui a ses jalons les plus marquants dans la XIV Biennale de Sao Paulo en 1977, à laquelle il a participé avec le peintre Mon Montoya avec le montage Histoire d'un paysage conventionnel, dans son intégration dans le groupe Seis y cuatro formé par Mon Montoya, Cruz Hernández et Sánchez Calderón, sa participation à la 11e Biennale de Paris de 1980 avec le montage Un paysage imaginaire, et à l'exposition itinérante américaine Spanish Art Tomorrow qui, entre 1981 et 1984, a visité Washington, Miami, Corpus Christi, Houston et New York.

Au cours de ces années, RAPHAEL Baixeras a construit son propre langage en insistant sur un discours artistique caractérisé par la pratique de la liberté formelle, la préoccupation spatiale et l'exaltation de la couleur, jusqu'au milieu des années 1980, coïncidant avec l'exposition Paysage et mémoire en la galerie Kreisler Dos (1987), renoue avec le paysage, essentiellement ségovien, aux tons sourds et aux couleurs sombres et où la présence de l'homme ne se devine que dans l'architecture qui habite occasionnellement ses recoins.

Cette dernière étape sera bientôt tronquée avec sa mort à Ségovie en novembre 1989.